On ne peut pas l’expliquer

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La mort fait partie de la vie, dans certaines cultures elle l’ennoblit et dans d’autres elle la prolonge dans une nouvelle dimension. Mais la mort, c’est avant tout le chagrin, le déchirement et l’incrédulité face à une nouvelle comme celle de ce matin. Gianluca Vialli nous a quittés, en même temps que Mihajlovic e Pelé avait déjà suffisamment secoué le cœur des fans de ce sport. Crémonaise, Sampdoria, Juventus, Chelsea et le tout nouveau rôle de manager de l’équipe nationale. La vie du jumeau Goal, dévoué au football, s’est éteint à l’âge de 58 ans, dans le Londres qu’il avait déjà apprécié dans sa vie en tant que footballeur et en tant qu’homme. Il était comme ça sur le terrain, il était comme ça en dehors : il avait le flair et la capacité d’arriver avant les autres. Il l’a également fait avec le Premierune ligue qui, à l’époque, n’avait pas l’attrait qu’elle a aujourd’hui et que Luca a, à sa manière, contribué à lancer pour de bon. Mais il y a tellement Vialli surtout en Italie, le pays où il est devenu une icône.

Vialli évoque la Ligue des champions remportée avec la Juventus
Vialli évoque la Ligue des champions remportée avec la Juventus

Points forts

Il est naturel d’associer le nom de Gianluca Vialli à la fin entreprise. À cette capacité de s’asseoir à la table de la vie sans même faire de bruit avec sa chaise, mais de mériter un tonnerre d’applaudissements dès qu’on se lève. Luca en a gagné un Scudetto historique avec la Sampdoriaune formation qui était loin d’être habituée à un succès constant, avec un parcours épique et partageant sa contribution avec celle de Roberto Mancini. Tous deux, en tant que directeur technique et entraîneur, ont fait retrouver le sourire à ceux qui l’avaient perdu. Une équipe nationale non qualifiée pour la Coupe du monde, capable de remporter un championnat d’Europe inespéré à Londres, ville de l’ancien capitaine de l’équipe de France. Juventus. Juste que Vieille dame qui, au fil des ans, est passé du statut d’adversaire à celui de grand amour. E Vialli de la promesse au symbole éternel. Le dernier capitaine à relancer le Ligue des champions avec ces couleurs : un instantané qui restera gravé dans l’histoire.

Étreinte entre Mancini (entraîneur de l'Italie) et Gianluca Vialli (chef de la délégation) @Image Sport
Étreinte entre Mancini (entraîneur de l’Italie) et Gianluca Vialli (chef de délégation) @Image Sport

Vie, mort, opportunité

 » Le vie – et je n’ai pas dit cela mais je suis entièrement d’accord avec cela – est constitué à 20 % par ce qui vous arrive, mais à 80 % par la façon dont vous réagissez à ce qui vous arrive. Et la maladie peut vous apprendre beaucoup de choses sur la façon dont vous êtes fait, et aussi être une opportunité« . Ainsi parlait Gianluca Vialli en mars dernier, mettant à nu le problème mais saisissant également certains de ses aspects formateurs. Comme un miroir, au cours de ces mois, le reflet de ce qu’a dit l’ancien attaquant est arrivé : il renvoie à l’œil de celui qui le regarde le visage d’une âme pure, victime de l’injustice de la vie et pourtant jamais de ressentiment à son égard. Au contraire, amoureux jusqu’au bout. Vialli a lutté, même s’il savait qu’il devait vivre longtemps avec un invité indésirable et qu’il pouvait perdre la bataille. On ignore cependant pourquoi il faut se séparer de telles personnalités si tôt et si douloureusement. C’est la mort, ainsi que l’amour : ne peut être expliqué.

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